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Formes sévères ou compliquées des maladies du voyage

Une fois la phase d’infection aiguë passée, certaines maladies du voyage peuvent entraîner des complications lourdes, voire des séquelles définitives. D’où l’importance de les prévenir pour limiter les risques de troubles ou de pathologies invalidantes durables. Exemples.

 

Infections virales

West Nile ou fièvre du Nil Occidental

Si la plupart des patients infectés sont asymptomatiques, le virus West Nile entraîne des manifestations neurologiques sévères chez 1 patient sur 150 environ : méningo-encéphalite, méningite, paralysie flasque ou syndrome de Guillain Barré. Les patients les plus à risque d’atteinte du système nerveux central sont les sujets âgés ou souffrant de pathologies chroniques (ex. : diabète). De façon plus rare, d’autres types de complications peuvent survenir suite à l’infection par le virus West Nile (hépatite, pancréatite ou myocardite). La fatigue liée au virus peut durer plusieurs semaines après la guérison et certaines formes graves peuvent laisser des séquelles sur le plan neurologique, notamment chez les patients ayant développé une encéphalite ou une paralysie flasque aiguë.

Dengue 

Dans sa forme modérée, la dengue guérit généralement sans laisser de séquelles. Dans les atteintes plus sévères, un syndrome de fatigue chronique peut persister durant plusieurs semaines, voire plusieurs mois après la guérison. De même, selon une étude[1] menée en 2000, la dengue pourrait entraîner des complications neurologiques (encéphalite, encéphalopathie, syndrome de Guillain-Barré). L’un des principaux auteurs de cette étude suggère que, dans les zones endémiques, l’agent pathogène de la dengue soit systématiquement recherché chez les patients souffrant de ce type d’atteintes neurologiques.

Chikungunya 

La plupart du temps, le chikungunya évolue favorablement sans laisser de séquelle. Chez certains patients, la maladie peut toutefois devenir chronique et entraîner des douleurs articulaires persistantes pendant plusieurs mois voire plusieurs années. Des syndromes dépressifs, des difficultés de concentration ont également été rapportés.

Zika 

La plupart des patients infectés par le virus Zika sont asymptomatiques ou développent une forme légère de la maladie. Dans des cas rares, l’infection par le virus Zika peut toutefois provoquer des complications neurologiques sévères. Un lien de causalité a notamment été clairement établi entre le virus Zika et une plus forte prévalence des syndromes de Guillain Barré dans les zones endémiques.

Ebola 

Maladie grave et souvent mortelle (avec un taux de létalité moyen d’environ 50 % selon l’OMS), Ebola peut aboutir à de lourdes séquelles : asthénie, douleurs musculosquelettiques pouvant entraîner une perte de mobilité importante, lésions oculaires (cataracte, uvéite aiguë).

Encéphalite japonaise :

Une infection sur 250 est asymptomatique. Pour les formes symptomatiques, l’encéphalite japonaise présente un taux de létalité pouvant atteindre 30 %. Pour ceux qui survivent à ce virus, le rétablissement peut être long et 30 à 50 % garderont des séquelles neurologiques ou psychiatriques permanentes.

Fièvre de Lassa 

Chez les patients survivant à cette infection virale, la convalescence peut durer plusieurs semaines et s’accompagner d’une asthénie, de malaises ou de vertiges. Par ailleurs, ce virus laisse de lourdes séquelles à un tiers des survivants : surdité unilatérale ou bilatérale, parfois définitive, myocardite.

 

Infections bactériennes

Fièvre typhoïde

En l’absence d’une antibiothérapie adaptée, cette infection bactérienne peut avoir de lourdes complications du fait de sa propagation à d’autres organes, voire entraîner la mort.  Parmi les complications possibles, on peut citer des atteintes :

  • du système digestif (hémorragies digestives, péritonite) ;
  • du système respiratoire (pneumonie) ;
  • du système cardio-vasculaire (endocardite) ;
  • des os (ostéomyélite) ;
  • des méninges (méningite).

Dans les cas les plus sévères, la fièvre typhoïde peut provoquer une infection généralisée (septicémie).

Leptospirose : si dans la majorité des cas, la leptospirose permet une guérison complète et rapide après la phase d’infection aiguë, la phase de convalescence peut être longue.

 

Infections parasitaires

Amoebose (amibiase)

L’infection aiguë est généralement asymptomatique. La « dysenterie amibienne » présente différents symptômes liés à l’implantation des amibes dans les intestins : fortes douleurs abdominales, diarrhée légère ou dysenterie avec des selles faites de glaire et de sang, fièvre. Si les symptômes disparaissent le plus souvent rapidement après la prise d’un traitement adapté, cette infection peut toutefois être sévère et avoir de lourdes complications (abcès au niveau du foie, des poumons, ou de façon plus rare, au niveau du cerveau).

Une fois la phase aiguë passée, l’infection peut devenir chronique (« colique amibienne chronique ») avec la persistance de troubles fonctionnels intestinaux pendant des années : diarrhée chronique, constipation ou alternance des deux, douleurs coliques. En outre, d’autres troubles secondaires peuvent accompagner ces manifestations intestinales chroniques :  dyspepsie gastrique ou hépato-biliaire, vertiges, maux de tête, palpitations, douleurs et syncopes.

Paludisme

Les principaux agents responsables du paludisme sont PLASMODIUM FALCIPARUM et PLASMODIUM VIVAX. Si le premier est le plus dangereux car potentiellement mortel, le second est bénin mais peut entraîner une infection chronique avec la persistance de parasites dans le foie et un risque de rechute (accès palustre sans nouvelle piqûre de moustique).

Schistosomiase ou bilharziose

Cette maladie parasitaire provoquée par des vers peut évoluer vers une forme chronique suite à une exposition répétée dans les zones endémiques ou après une brève exposition (par exemple de retour de voyage). La « bilharziose chronique » est liée à la réponse granulomateuse de l’hôte aux œufs infectant les tissus. Ses manifestations varient selon l’espèce à l’origine de l’infection. Elles peuvent concerner :

  • l’intestin (p. ex., avec S. mansoniS. mekongiS. intercalatum, et S. japonicum) : diarrhée hémorragique, développement de fibroses, sténoses, fistules et papillomes dans l’intestin ;
  • la rate et le foie (S. mansoni, S. japonicum, de S. mekongi et S. intercalatum) : fibrose, cirrhose pouvant provoquer une hypertension portale, une splénomégalie, des varices œsophagiennes (risque d’hématémèse) ;
  • les poumons : granulomes, artérite oblitérante focale pouvant entraîner une hypertension pulmonaire et un cœur pulmonaire ;
  • la vessie (S. haematobium) : ulcération de la paroi de la vessie pouvant provoquer différentes complications (dysurie, hématurie, pollakiurie, cystite chronique, méga-uretère, hydronéphrose, apparition de masses papillomateuses de la vessie voire de carcinomes malpighiens de la vessie) ;
  • le système génital (chez l’homme et la femme) : nombreux symptômes dont une infertilité (S. haematobium notamment;
  • la moelle épinière et le cerveau (Schistosoma) : myélite transverse, lésions et convulsions focales.

[1] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10744091/